L’exposition, qui célèbre le centenaire du roman emblématique Bambi de Felix Salten, revêt une dimension exceptionnelle avec la présentation des œuvres de deux artistes français de renom : Michaël Cailloux et Frédérique Morrel.
Travaillant pour d’illustres maisons (Dior, Lenôtre, Bernardaud, Shiseido, Baccarat, Cartier…), Michaël Cailloux, auteur notamment de Bambi : la véritable histoire, nous entraîne au cœur de son univers créatif aux contours variés, s’étendant du XVIIe siècle à l’Art Nouveau. Ses œuvres, empreintes de l’essence même du livre originel, explorent une gamme de techniques allant des dessins à l’encre noire aux bijoux muraux, tissant une symbiose entre le passé et le présent. Les détails raffinés de ses créations, mettant en scène le tendre cervidé Bambi, offrent une fresque envoûtante qui parcourt les saisons et les thématiques de l’existence.
Frédérique Morrel, artiste parisienne collaborant avec de prestigieuses enseignes (Hermès, Philippe Starck, Paul Smith…), confère une dimension singulière à ses créations tissées, transcendant ainsi la représentation conventionnelle de la faune. Nourrie par l’inspiration bambiesque depuis son enfance, elle édifie un bestiaire onirique où lapins, biches, écureuils et autres créatures deviennent les émissaires des méandres de l’inconscient. Le cerf, figure majestueuse évoquant le souverain des bois dans l’univers poétique de Bambi, se dresse en tant que protecteur de la nature, incarnant la grâce et le renouveau.
L’exposition, inaugurée en première mondiale en Suisse, offre une expérience immersive où les fascinantes créations de Michaël Cailloux et Frédérique Morrel fusionnent dans une scénographie élégante et intemporelle. Ce dialogue harmonieux centré sur l’histoire immuable du jeune faon est nourri par l’imagination féconde des deux artistes contemporains d’exception.
Texte de Julia Hountou
Docteure en histoire de l’art & Responsable de la Galerie du Crochetan
Réservation
Entrée libre
Du 19 avril au 16 août 2024
La galerie est ouverte du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h à 17h + les soirs de spectacles
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Entrée libre
Du 19 avril au 16 août 2024
La galerie est ouverte du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h à 17h + les soirs de spectacles
BIOGRAPHIES
MICHAËL CAILLOUX
Depuis l’enfance, Michaël Cailloux se passionne pour le dessin et ne peut s’empêcher de crayonner partout où il passe.
En 1998, il obtient un diplôme supérieur des arts appliqués de l’école Duperré avec un mémoire entièrement consacré à la « mouche » du XVIIIe siècle.
Il crée l’année suivante la société Atelier LZC avec laquelle il élabore des créations sur mesure pour des marques renommées pendant dix ans, comme Baccarat, Cartier, Habitat, Van Cleef & Arpels, S.T. Dupont…
En 2009, il se lance dans une aventure artistique personnelle et se forme aux techniques du bijou et de la gravure à l’eau-forte. Naît alors un concept de détournement tout droit sorti de son imaginaire : des sculptures en cuivre qu’il baptise « bijoux muraux » accompagnés de leurs estampes. La mouche, symbole de vie et de mort, devient alors la signature de toutes ses œuvres faisant référence aux natures mortes du XVIe siècle.
Depuis 2014, son travail artistique est régulièrement exposé dans des galeries à Paris, Londres et Tokyo. En 2019, le musée de Rixheim expose ses décors panoramiques Les Quatre Saisons dans le cadre de l’exposition Le Papier peint au fil des saisons. En 2021, à l’occasion des 40 ans de la loi sur le prix du livre unique, connue sous l’appellation loi Lang, Michaël Cailloux signe l’identité visuelle de la fête de la librairie indépendante, un événement inspiré de la Sant Jordi Catalane. Il dessine la collection « Le jardin des splendeurs » pour la gamme de cosmétiques « Clé de peau Beauté » de la marque japonaise Shiseido. Cette même année, la curatrice et historienne de l’art Julia Hountou présente Luxuriance une exposition rétrospective du travail de l’artiste à la galerie du Crochetan à Monthey en Suisse.
En 2022, la maison d’édition Delachaux et Niestlé s’associe à Michaël Cailloux pour célébrer son 140e anniversaire. La galerie Nathalie Béreau présente ses œuvres lors de la première édition du salon Paris Print Fair créé par la Chambre syndicale de l’estampe, du dessin et du tableau. La même année, le musée Jean-Jacques-Rousseau de Montmorency présente l’exposition Merveilleuses Rêveries : carte blanche à Michaël Cailloux. Luxuriante Nature, la première monographie consacrée exclusivement au travail de l’artiste sort en librairie aux éditions Delachaux et Niestlé, avec les textes de Julia Hountou et Nicolas Le Brun.
En 2023, Michaël Cailloux signe l’affiche et l’intégralité des dessins pour le 25e anniversaire de la fête de la librairie indépendante. Pour célébrer le centenaire de Bambi, les éditions Delachaux et Niestlé invitent l’artiste à dessiner la véritable histoire de Bambi, selon le texte original de Felix Salten paru en 1923 adapté par Michel Larrieu.
À l’occasion des journées européennes des métiers d’art, la ville de Draveil présente une exposition personnelle de l’artiste au château de Villiers intitulée Entre les eaux et les arbres.
En 2024, il collabore avec Baccarat et signe Zodiac, une collection de vases et une sculpture bearbrick en cristal pour célébrer l’année du dragon.
FREDERIC MORREL
De 1986 à 2011, Frédérique Morrel occupe la fonction de professeur de design de mode et de design global Mode et Environnement à l’École Supérieure des Arts Appliqués Duperré. Au fil de son parcours, elle explore divers horizons, démontrant sa polyvalence.
Parallèlement à sa carrière professionnelle, elle entame un chapitre personnel marqué par la maternité. En 1990, elle accueille Côme, suivi de Mylo en 1992 et de Balthus en 1996.
Dès 1990, elle prend les rênes de la direction de création à la Galerie Objet Insolite (Paris IV), marquant de son empreinte artistique cette institution jusqu’en 1995. Parmi ses réalisations, la petite lampe Baguette magique se distingue particulièrement, « irradiant » la scène artistique internationale pendant plus d’une décennie. Cette pièce minutieusement façonnée se caractérise par un abat-jour délicat en papier mâché, un pied robuste en fer, et un petit fagot de bois apportant une touche organique à son allure singulière. Le talent visionnaire et la créativité infatigable de Frédérique Morrel l’ont hissée au rang de figure emblématique dans le domaine du design textile.
Portant son regard vers le monde de l’entrepreneuriat, elle donne naissance à la marque Intime & Personnel en 1996, établissant ainsi un univers luxueux, distinctif et captivant. Ses créations, qu’il s’agisse de bougeoirs, de boîtes ou de patères, se caractérisent par l’utilisation habile de racines, de bois flottés, de papier mâché et de feuilles estampées sur des plâtres néo-classiques, créant un équilibre subtil entre fragilité et solidité. Chaque pièce porte l’empreinte de sa vision novatrice, consolidant ainsi sa réputation éminente dans les domaines de la mode et du design.
Son imagination débordante la propulse dans un univers singulier, où le feutre devient la matière première d’une aventure artistique à travers la conception d’objets. Elle s’éloigne résolument de la production en série, privilégiant toujours l’objet unique, façonné à la main. Animée par la volonté de transcender les frontières conventionnelles du mobilier, elle donne vie à des pièces uniques en feutre, réalisées sur mesure. Ces créations exceptionnelles prennent place dans les vitrines prestigieuses de La Samaritaine et du Printemps, révélant ainsi l’audace et le raffinement de son talent artistique.
À partir de 2002, Frédérique Morrel fait rayonner son esprit novateur à « Maison & Objet », laissant son empreinte au sein de « Now ! Design à vivre ». Elle ancre fermement ses principes de développement autour de l’upcycling, la création d’objets uniques assimilables à des œuvres d’art, et la valorisation de l’artefact façonné à la main. Dans cette perspective, elle insuffle une inspiration à la génération actuelle de designers.
En 2006-2008, une pyramide audacieuse de poufs en tapisserie, accueillie initialement par des cris d’horreur, conquiert l’admiration de personnalités éminentes telles que Philippe Stark et Paul Smith, qui l’acquièrent avec enthousiasme.
L’année 2008 marque un nouveau départ avec la création de la SARL Frédérique Morrel, témoignant de sa détermination à concrétiser des idées novatrices. À travers cette entreprise, elle continue d’explorer de nouveaux horizons et de repousser les limites de la créativité. Les motifs animaliers qui ornent les tapisseries enveloppant les poufs prennent vie de manière saisissante, se matérialisant en une dimension tridimensionnelle, sous forme de sculptures grandeur nature.
À partir de 2008, elle initie un discours artistique profondément ancré dans le paradoxe des valeurs de notre société de consommation. Sa vision s’exprime sur ses animaux grandeur nature couverts de tapisserie, dépeignant une transformation où la pauvreté devient luxueuse, l’intimité se révèle au grand jour, le caché devient spectaculaire, et la laideur se métamorphose en beauté.
Ses œuvres sont exposées dans les galeries d’art de renom telles que Chevalier Paris, Stephanie Hoppen à Londres, Libertine à Bruxelles, ainsi que dans des collections privées prestigieuses et les salons internationaux asiatiques tels que Tokyo Kitchen et Fashion Art Biennale Séoul.
En explorant la frontière de tous les arts, qu’ils soient appliqués, plastiques ou artisanaux, ses artefacts invitent à une expérience sensorielle, s’adressant à chacun sans détours, avec une touche d’humour. En 2015, ses créations sont exposées dans les maisons mères d’Hermès à New York et la foire de Miami Bâle, ainsi que dans la prestigieuse galerie de Bergdorf Goodman à New York. Ses expositions régulières durant près de dix ans témoignent de la reconnaissance internationale de son talent exceptionnel.
Hermès lui confie en effet la réalisation de ses vitrines d’artistes, où elle crée d’imposantes installations empreintes d’une dimension fantastique et colorée. S’inspirant des quatre éléments – feu, terre, eau, air – ainsi que des Parques, elle façonne un univers qui transcende les frontières de l’ordinaire. Ses œuvres spectaculaires ouvrent des univers où l’imaginaire et la réalité se rencontrent, offrant une expérience esthétique unique et mémorable.
L’upcycling est un concept de design qui consiste à récupérer des matériaux ou des produits obsolètes ou inutilisés pour les transformer en objets de qualité supérieure, souvent avec une valeur artistique ou fonctionnelle accrue. Contrairement au recyclage traditionnel, qui implique la transformation des matériaux en une forme similaire, l’upcycling vise à créer quelque chose de nouveau et souvent unique à partir de matériaux existants. C’est une approche durable qui favorise la créativité et la réutilisation, contribuant ainsi à réduire le gaspillage.
Le concept en design se réfère à la création d’objets ou de produits par des artisans, utilisant des compétences manuelles et des techniques artisanales plutôt que des méthodes de production industrielles. Ces artefacts sont appréciés pour leur caractère unique, leur qualité artisanale et le lien personnel entre l’artisan et l’objet créé. Ils reflètent une attention particulière aux détails, un savoir-faire traditionnel et une authenticité qui se distingue au milieu de la production de masse.
Les Parques sont, dans la mythologie romaine, les divinités maîtresses de la destinée humaine, de la naissance à la mort. Elles sont généralement représentées comme des fileuses mesurant la vie des personnes et tranchant le destin. Elles sont souvent au nombre de trois : la première file le fil de la vie ; la deuxième mesure la durée de la vie ; et la troisième coupe le fil de la vie, symbolisant ainsi la naissance, la durée et la fin de chaque existence.
JULIA HOUNTOU
Critique d’art, enseignante et commissaire d’expositions, Julia Hountou est responsable de la Galerie du Théâtre du Crochetan en Suisse. Docteure en histoire de l’art contemporain, pensionnaire à l’Académie de France à Rome – Villa Médicis (2009 – 10), elle a enseigné dans diverses universités et écoles d’art. Commissaire indépendante d’expositions, elle organise depuis 2010 des expositions collectives et personnelles. Elle est également l’auteure de nombreux articles sur la création contemporaine. Depuis 2000, elle publie dans des ouvrages collectifs, des catalogues d’expositions et des revues d’art.
MICHAËL CAILLOUX
Depuis l’enfance, Michaël Cailloux se passionne pour le dessin et ne peut s’empêcher de crayonner partout où il passe.
En 1998, il obtient un diplôme supérieur des arts appliqués de l’école Duperré avec un mémoire entièrement consacré à la « mouche » du XVIIIe siècle.
Il crée l’année suivante la société Atelier LZC avec laquelle il élabore des créations sur mesure pour des marques renommées pendant dix ans, comme Baccarat, Cartier, Habitat, Van Cleef & Arpels, S.T. Dupont…
En 2009, il se lance dans une aventure artistique personnelle et se forme aux techniques du bijou et de la gravure à l’eau-forte. Naît alors un concept de détournement tout droit sorti de son imaginaire : des sculptures en cuivre qu’il baptise « bijoux muraux » accompagnés de leurs estampes. La mouche, symbole de vie et de mort, devient alors la signature de toutes ses œuvres faisant référence aux natures mortes du XVIe siècle.
Depuis 2014, son travail artistique est régulièrement exposé dans des galeries à Paris, Londres et Tokyo. En 2019, le musée de Rixheim expose ses décors panoramiques Les Quatre Saisons dans le cadre de l’exposition Le Papier peint au fil des saisons. En 2021, à l’occasion des 40 ans de la loi sur le prix du livre unique, connue sous l’appellation loi Lang, Michaël Cailloux signe l’identité visuelle de la fête de la librairie indépendante, un événement inspiré de la Sant Jordi Catalane. Il dessine la collection « Le jardin des splendeurs » pour la gamme de cosmétiques « Clé de peau Beauté » de la marque japonaise Shiseido. Cette même année, la curatrice et historienne de l’art Julia Hountou présente Luxuriance une exposition rétrospective du travail de l’artiste à la galerie du Crochetan à Monthey en Suisse.
En 2022, la maison d’édition Delachaux et Niestlé s’associe à Michaël Cailloux pour célébrer son 140e anniversaire. La galerie Nathalie Béreau présente ses œuvres lors de la première édition du salon Paris Print Fair créé par la Chambre syndicale de l’estampe, du dessin et du tableau. La même année, le musée Jean-Jacques-Rousseau de Montmorency présente l’exposition Merveilleuses Rêveries : carte blanche à Michaël Cailloux. Luxuriante Nature, la première monographie consacrée exclusivement au travail de l’artiste sort en librairie aux éditions Delachaux et Niestlé, avec les textes de Julia Hountou et Nicolas Le Brun.
En 2023, Michaël Cailloux signe l’affiche et l’intégralité des dessins pour le 25e anniversaire de la fête de la librairie indépendante. Pour célébrer le centenaire de Bambi, les éditions Delachaux et Niestlé invitent l’artiste à dessiner la véritable histoire de Bambi, selon le texte original de Felix Salten paru en 1923 adapté par Michel Larrieu.
À l’occasion des journées européennes des métiers d’art, la ville de Draveil présente une exposition personnelle de l’artiste au château de Villiers intitulée Entre les eaux et les arbres.
En 2024, il collabore avec Baccarat et signe Zodiac, une collection de vases et une sculpture bearbrick en cristal pour célébrer l’année du dragon.
FREDERIC MORREL
De 1986 à 2011, Frédérique Morrel occupe la fonction de professeur de design de mode et de design global Mode et Environnement à l’École Supérieure des Arts Appliqués Duperré. Au fil de son parcours, elle explore divers horizons, démontrant sa polyvalence.
Parallèlement à sa carrière professionnelle, elle entame un chapitre personnel marqué par la maternité. En 1990, elle accueille Côme, suivi de Mylo en 1992 et de Balthus en 1996.
Dès 1990, elle prend les rênes de la direction de création à la Galerie Objet Insolite (Paris IV), marquant de son empreinte artistique cette institution jusqu’en 1995. Parmi ses réalisations, la petite lampe Baguette magique se distingue particulièrement, « irradiant » la scène artistique internationale pendant plus d’une décennie. Cette pièce minutieusement façonnée se caractérise par un abat-jour délicat en papier mâché, un pied robuste en fer, et un petit fagot de bois apportant une touche organique à son allure singulière. Le talent visionnaire et la créativité infatigable de Frédérique Morrel l’ont hissée au rang de figure emblématique dans le domaine du design textile.
Portant son regard vers le monde de l’entrepreneuriat, elle donne naissance à la marque Intime & Personnel en 1996, établissant ainsi un univers luxueux, distinctif et captivant. Ses créations, qu’il s’agisse de bougeoirs, de boîtes ou de patères, se caractérisent par l’utilisation habile de racines, de bois flottés, de papier mâché et de feuilles estampées sur des plâtres néo-classiques, créant un équilibre subtil entre fragilité et solidité. Chaque pièce porte l’empreinte de sa vision novatrice, consolidant ainsi sa réputation éminente dans les domaines de la mode et du design.
Son imagination débordante la propulse dans un univers singulier, où le feutre devient la matière première d’une aventure artistique à travers la conception d’objets. Elle s’éloigne résolument de la production en série, privilégiant toujours l’objet unique, façonné à la main. Animée par la volonté de transcender les frontières conventionnelles du mobilier, elle donne vie à des pièces uniques en feutre, réalisées sur mesure. Ces créations exceptionnelles prennent place dans les vitrines prestigieuses de La Samaritaine et du Printemps, révélant ainsi l’audace et le raffinement de son talent artistique.
À partir de 2002, Frédérique Morrel fait rayonner son esprit novateur à « Maison & Objet », laissant son empreinte au sein de « Now ! Design à vivre ». Elle ancre fermement ses principes de développement autour de l’upcycling, la création d’objets uniques assimilables à des œuvres d’art, et la valorisation de l’artefact façonné à la main. Dans cette perspective, elle insuffle une inspiration à la génération actuelle de designers.
En 2006-2008, une pyramide audacieuse de poufs en tapisserie, accueillie initialement par des cris d’horreur, conquiert l’admiration de personnalités éminentes telles que Philippe Stark et Paul Smith, qui l’acquièrent avec enthousiasme.
L’année 2008 marque un nouveau départ avec la création de la SARL Frédérique Morrel, témoignant de sa détermination à concrétiser des idées novatrices. À travers cette entreprise, elle continue d’explorer de nouveaux horizons et de repousser les limites de la créativité. Les motifs animaliers qui ornent les tapisseries enveloppant les poufs prennent vie de manière saisissante, se matérialisant en une dimension tridimensionnelle, sous forme de sculptures grandeur nature.
À partir de 2008, elle initie un discours artistique profondément ancré dans le paradoxe des valeurs de notre société de consommation. Sa vision s’exprime sur ses animaux grandeur nature couverts de tapisserie, dépeignant une transformation où la pauvreté devient luxueuse, l’intimité se révèle au grand jour, le caché devient spectaculaire, et la laideur se métamorphose en beauté.
Ses œuvres sont exposées dans les galeries d’art de renom telles que Chevalier Paris, Stephanie Hoppen à Londres, Libertine à Bruxelles, ainsi que dans des collections privées prestigieuses et les salons internationaux asiatiques tels que Tokyo Kitchen et Fashion Art Biennale Séoul.
En explorant la frontière de tous les arts, qu’ils soient appliqués, plastiques ou artisanaux, ses artefacts invitent à une expérience sensorielle, s’adressant à chacun sans détours, avec une touche d’humour. En 2015, ses créations sont exposées dans les maisons mères d’Hermès à New York et la foire de Miami Bâle, ainsi que dans la prestigieuse galerie de Bergdorf Goodman à New York. Ses expositions régulières durant près de dix ans témoignent de la reconnaissance internationale de son talent exceptionnel.
Hermès lui confie en effet la réalisation de ses vitrines d’artistes, où elle crée d’imposantes installations empreintes d’une dimension fantastique et colorée. S’inspirant des quatre éléments – feu, terre, eau, air – ainsi que des Parques, elle façonne un univers qui transcende les frontières de l’ordinaire. Ses œuvres spectaculaires ouvrent des univers où l’imaginaire et la réalité se rencontrent, offrant une expérience esthétique unique et mémorable.
L’upcycling est un concept de design qui consiste à récupérer des matériaux ou des produits obsolètes ou inutilisés pour les transformer en objets de qualité supérieure, souvent avec une valeur artistique ou fonctionnelle accrue. Contrairement au recyclage traditionnel, qui implique la transformation des matériaux en une forme similaire, l’upcycling vise à créer quelque chose de nouveau et souvent unique à partir de matériaux existants. C’est une approche durable qui favorise la créativité et la réutilisation, contribuant ainsi à réduire le gaspillage.
Le concept en design se réfère à la création d’objets ou de produits par des artisans, utilisant des compétences manuelles et des techniques artisanales plutôt que des méthodes de production industrielles. Ces artefacts sont appréciés pour leur caractère unique, leur qualité artisanale et le lien personnel entre l’artisan et l’objet créé. Ils reflètent une attention particulière aux détails, un savoir-faire traditionnel et une authenticité qui se distingue au milieu de la production de masse.
Les Parques sont, dans la mythologie romaine, les divinités maîtresses de la destinée humaine, de la naissance à la mort. Elles sont généralement représentées comme des fileuses mesurant la vie des personnes et tranchant le destin. Elles sont souvent au nombre de trois : la première file le fil de la vie ; la deuxième mesure la durée de la vie ; et la troisième coupe le fil de la vie, symbolisant ainsi la naissance, la durée et la fin de chaque existence.
JULIA HOUNTOU
Critique d’art, enseignante et commissaire d’expositions, Julia Hountou est responsable de la Galerie du Théâtre du Crochetan en Suisse. Docteure en histoire de l’art contemporain, pensionnaire à l’Académie de France à Rome – Villa Médicis (2009 – 10), elle a enseigné dans diverses universités et écoles d’art. Commissaire indépendante d’expositions, elle organise depuis 2010 des expositions collectives et personnelles. Elle est également l’auteure de nombreux articles sur la création contemporaine. Depuis 2000, elle publie dans des ouvrages collectifs, des catalogues d’expositions et des revues d’art.